Pour information selon « le MONDE » du 20 février 2013 par Antoine Prost, historien de l'éducation
« Tous les indicateurs sont au rouge.
Dans les fameuses enquêtes PISA, la France est passée entre 2000 et 2009, pour la compréhension de l'écrit, du 10e rang sur 27 pays au 17e sur 33. La proportion d'élèves qui ne maîtrisent pas cette compétence a augmenté d'un tiers, passant de 15,2 %, à 19,7 %.
En mathématiques, nous reculons également et nous sommes dans la moyenne maintenant, alors que nous faisions partie du peloton de tête.
Ces chiffres gênent : on les conteste. Ce sont des évaluations de compétences à 15 ans, qui mesurent indirectement les acquisitions scolaires.
Voici une autre enquête internationale qui, elle, fait référence aux programmes scolaires (Pirls). Elle porte sur les compétences en lecture après quatre années d'école obligatoire, donc à la fin du CM1.
En 2006, sur 21 pays européens, la France se place entre le 14e et le 19e rang selon les types de textes et les compétences évaluées. Les enquêtes nationales vont dans le même sens. Le ministère a publié une synthèse des évaluations du niveau en CM2 de 1987 à 2007 (note d'information 08 38).
Si le niveau est resté stable de 1987 à 1997, il a en revanche nettement baissé entre 1997 et 2007. Le niveau en lecture qui était celui des 10 % les plus faibles en 1997 est, dix ans plus tard, celui de 21 % des élèves.
La baisse se constate quelles que soient les compétences. A la même dictée, 46 % des élèves faisaient plus de 15 fautes en 2007, contre 21 % en 1997.
L'évolution en calcul est également négative. Le recul n'épargne que les enfants des cadres supérieurs et des professions intellectuelles, dont les enseignants.
Le dernier numéro (décembre 2012) d'Education et formations, la revue de la direction de l'évaluation du ministère, présente une étude sur le niveau en lecture en 1997 et 2007 : la proportion d'élèves en difficulté est passée de 14,9 %, à 19 %, soit une augmentation d'un tiers.
Un élève sur trois est faible en orthographe, contre un sur quatre dix ans plus tôt.
Il est urgent de réfléchir aux moyens d'enrayer cette régression. Les résultats convergents et accablants qui viennent d'être cités sont tous antérieurs à la semaine de quatre jours. Si l'on ne trouve pas les moyens de faire travailler plus efficacement les élèves, le déclin est inéluctable.
Le projet de Vincent Peillon donne opportunément la priorité au primaire, mais aucun ministre n'a de prise directe sur ce qui se fait dans les classes.
C'est aux professeurs des écoles et à leurs inspecteurs qu'il revient d'y réfléchir collectivement. Et le temps presse : nous avons un vrai problème de pédagogie qui ne se résoudra pas en un jour. »
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« Selon « Les Echos » : le ministre de l'éducation serait "prêt à faire un geste financier en direction des enseignants du premier degré (...).
Le quotidien affirme que le ministère négocierait une prime annuelle de 400 euros "versée aux 300 000 enseignants du primaire….
Le syndicat d'enseignants SE-UNSA a réclamé à Vincent Peillon qu'il ouvre "sans tarder" les "indispensables discussions" sur une revalorisation salariale, au cours desquelles il revendiquera une "indemnité de 100 euros mensuels" nets, dans un communiqué publié le mardi 19 février 2013.
Le retour de la semaine de 4,5 jours dans le primaire entraîne une "perte du pouvoir d'achat" due aux frais supplémentaires de transports et de garde d'enfants le mercredi matin, déplorent les syndicats qui réclament une "compensation" financière.
Il y a près de 370 000 professeurs des écoles (publiques et privées sous contrat d'association avec l'Etat). »
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Par « AGIR pour Lallaing » :
Triste constat que celui-ci.
Je ne souhaite aucunement mettre les fonctionnaires de l’Education Nationale à l’index car je les respecte et reconnais (pour avoir travaillé à leurs côtés plusieurs années et en fréquenter de loin ou de près) l’existence d’enseignants responsables qui possèdent toujours les valeurs de progrès qui ont fait la réputation des « Hussards noirs » de la République ; mais il s’agit de poser et de se poser les bonnes questions.
Dans un monde où la prédominance du « moi » égoïste semble être la règle, où le confort acquis est plus important que le devenir collectif de la population, il est plus que temps pour « les maîtres du savoir » qu’ils sachent se remettre en question !
Alors que toutes les strates de la fonction publique ont su, par la force de l’évolution sociétale, se réformer et s’adapter aux exigences du monde d’aujourd’hui, l’Education Nationale, malgré la volonté affichée de ministres de tous bords, a toujours affiché son refus de toute avancée, tel un mammouth pris dans des glaces séculaires…
Reste cependant la réalité incontestable : les générations d’élèves mal formés, mal préparés à affronter la vie professionnelle… autant de potentiels économiques qui manquent et qui manqueront dans la production de la richesse nationale faute de pouvoir occuper des emplois … (richesse qui au passage, s’il fallait le rappeler, permet entre autre aux enseignants de percevoir leur traitement…)
Paradoxalement les jeunes en situation d’échec sont, dans leur très grande majorité, issus des classes populaires voire modestes et les inégalités se creusent chaque jour…
Aussi je pense qu’il serait grand temps que les uns et les autres prennent conscience que les jeunes d’aujourd’hui, futurs adultes en situation d’échec se retrouvant à la charge de la société, sont autant de probabilités qui ne feront qu’engendrer le manque de moyens financiers pour chacun d’entre nous.
Il est plus qu’urgent de rétablir les valeurs de l’école de « grand papa » où les enseignants étaient respectueux et respectés (et cela ne remonte pas à des siècles…) :
un CEP (certificat d’études primaires) par lequel on savait lire, écrire et compter correctement permettait d’occuper, par exemple, un poste d’agent administratif …… alors qu’aujourd’hui le BAC est exigé
un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) permettait sans problème d’exercer une activité professionnelle…….. alors qu’aujourd’hui un BTS est exigé
un BAC (baccalauréat) suffisait pour être enseignant …….. alors qu’aujourd’hui un master est exigé
d’améliorer les résultats scolaires et de permettre une réelle ouverture culturelle accessible à tous… mais peut-être faisons-nous face à une volonté politique masquée qui préfère laisser une part de la population dans l’ignorance afin de mieux la manœuvrer ? Qui sait ? dans le monde d’aujourd’hui, tout est possible…
Se pose également la question sur la présence importante d’enseignants « en activité » à tous les échelons du monde de la politique (plus de 50%) !
Electorat reconnu traditionnellement de Gauche donc à priori près du peuple et conscient des difficultés du peuple ; mais qui dans les faits traduit une toute autre politique.
Aussi dans le cadre de « la réforme des rythmes scolaires », ne prenons pas en otage les enfants pour des questions excessivement politiciennes.
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A présent, au plan local, nous constatons une fois de plus l’émergence d’une polémique à connotation pré-électorale visant à promouvoir l’action du « groupe revivre » ; alors que ce dernier durant les 13 années de gestion communale a plus que montré ses limites en matière de soutien de l’activité scolaire !!
Rappelons que ce sont 9 classes d’écoles primaires et maternelles qui ont été fermées durant leurs mandats et de mémoire qu’aucune classe n’a été « sauvée » par une action de ces élus. Il suffit pour s’en convaincre de se rapprocher des enseignants de l’époque et par delà de mesurer l’aide obtenue !!
Le désintérêt pour l’école manifesté par cette équipe devait probablement reposer sur des rancœurs personnelles envers les enseignants. Ce qui est certain, c’est que les écoles n’ont jamais été leur priorité !!
Au point que même « le côté visible » c'est-à-dire l’état des bâtiments scolaires, la sécurité qui ne relèvent pourtant que de « simples obligations » n’ont pas été respectées contraignant ainsi, en 2008, la nouvelle Majorité a rattrapé le lourd retard en la matière.
Comment, dans ce cas, la Majorité actuelle pourrait-elle être au four et au moulin ??? et en plus dans un contexte de crise économique (que « le groupe revivre » n’a jamais eu à affronter) ???
A ceux-là même qui, aigris par un passé scolaire qu’ils n’ont pu maîtriser comme ils l’auraient souhaité, remplis de rancœur envers les enseignants, j’affirme à nouveau qu’il est malsain de prendre les lallinois pour des dupes et que ceux-ci mesureront le temps venu, en leur âme et conscience, les véritables valeurs qui animent les femmes et les hommes de notre groupe ….
Je sais ce que je souhaite apporter à nos concitoyens, je l’ai toujours fait avec désintéressement personnel malgré les souillures dont j’ai été victime depuis 5 ans dans le but de me déstabiliser et en relation avec ma profession dont je suis fier car c’est un honneur que de servir son pays.
Enfin, plus récemment, lorsqu’il s’est agi de prendre une décision sur la reconstruction de l’école Dunant au Bois Duriez, le « groupe revivre » s’y est opposé par simple principe.
Je rappelle que seul le « groupe AGIR » a profité de cette reconstruction pour proposer à la majorité la réorganisation de la carte scolaire communale.
Je rappelle également qu’en avril et octobre 2011, « le groupe AGIR » avait proposé que ce groupe scolaire, après sa rénovation, devienne le Pôle scolaire unique des classes primaires et l’école Camus le Pôle scolaire unique des classes maternelles de notre ville.
En effet, profiter de cette opportunité de reconstruction pour créer un complexe unique aurait permis à tous les écoliers lallinois de bénéficier d’infrastructures modernes permettant de favoriser au mieux leur réussite et voire la mise en place de la mixité sociale tant souhaitée.
Pour autant « le groupe revivre », bien que bénéficiant du soutien éclairé d’un colistier enseignant, s’est néanmoins opposé à ces propositions défendant fermement l’esprit de quartier !!
Pour le « groupe AGIR » l’Ecole doit offrir à chaque enfant, les mêmes conditions d’accueil, les mêmes moyens pédagogiques et les mêmes chances de se construire… (mais au vu, parait-il, de notre ignorance du système éducatif ou de notre connaissance partielle par relations avec des enseignants, peut-être sommes nous dans l’erreur ?)
Concernant l’application de « la réforme des rythmes scolaire » et au regard des possibilités financières de notre commune et dans l’attente de concertation; il est peu probable que celle-ci soit mise en application à la rentrée 2013.
Et pour la suite, des réunions de concertation entre l’Inspectrice de l’Education Nationale, les enseignants, les représentants de parents d’élèves et les élus en charge de la problématique de l’Ecole et de la Jeunesse sont d’ores et déjà programmées.
Dire que rien ne se fait relève, une fois de plus, de la désinformation !
Pour notre part, nous attendons le résultat de ces négociations et, en tout état de cause, nous apportons tout notre soutien aux enseignants de notre ville afin que ceux-ci puissent exercer dans les meilleures conditions possibles.
Lallinoises, Lallinois, soyez assurés de mon entier dévouement pour notre ville.
Christian GRZEMSKI,
Conseiller municipal