pour information
Enquête d’utilité publique relative à la station d’épuration :
Elle a débuté ce lundi 8 février 2016 et sera close le 8 mars prochain.
La façon dont l’information a été diffusée auprès de la population s’est bornée au strict minimum : il suffit de se rendre sur le terrain, route de FLINES, pour constater que la configuration des lieux rend très difficile l’accès au panneau planté sur le bord de la route !
L’affichage en Mairie nécessite l’obligation de se rendre à l’hôtel de ville sur la période ; ce que beaucoup de Lallinois ne feront pas.
La publication dans la presse ne garantit pas une information la plus large.
A savoir : les remarques ou contestations peuvent être communiquées par courrier adressé au Maire.
Réunion publique :
Contrairement aux Maires d’Anhiers et de Flines-lez-Râches qui ont, chacune, réuni leurs concitoyens après avoir organisé une diffusion porte à porte de la date de réunion, à LALLAING aucune réunion n'a été organisée pour informer la population sur le projet !
En effet, les renseignements ne circulent que grâce à une diffusion organisée par quelques Lallinois soucieux de préserver l’environnement de leur commune.
L’implantation de cette station sur un terrain appartenant à la commune mais situé sur le territoire de FLINES n’est pas anodine.
Nul ne conteste l’utilité publique de devoir épurer les eaux usées avant leur rejet dans la nature mais dans ce cas, il nous paraît important de bien mesurer toutes les conséquences du choix réalisé par Noréade.
Dimensionnée pour répondre aux besoins des villes d’ANHIERS, de RACHES, de FLINES, de MONTIGNY en OSTREVENT, de LALLAING et accessoirement pour traiter des boues de Pecquencourt et d’origine non spécifiée soit suivant l’opérateur au « profit » d’une population d’ environ 23 000 habitants, cette station impactera néanmoins plus particulièrement notre ville.
Argumentaire (non exhaustif) :
•Détérioration prévue d’une zone cultivable rendue particulièrement fertile en raison des drainages réalisés ces dernières années,
•Risque de transformation de cette zone en zone humide, avec pour conséquence l’apparition d’eaux stagnantes favorisant le développement de moustiques en périodes chaudes,
•Utilisation abusive d’un axe routier (CD35) en raison des nombreuses navettes (camions) qui seront organisées pour l’évacuation ou l’acheminement des boues,
•Pollution environnementale,
•Aucune certitude sur les contenus chimiques des boues qui seront épandues sur les champs avec une inquiétude quant à une pollution possible de la nappe phréatique,
•Aucune certitude sur la capacité de la Scarpe à éliminer les eaux sales qui y seront déversées en plus de l’existant déjà constaté. Le lit de la Scarpe n’a plus été dragué depuis 1925, occasionnant un passage du tirant d’eau de 2 m à 60 cm. Situation connue de la CAD mais à ce jour sans aucune décision coercitive…
De plus, l’entretien des berges n’étant plus assuré par les Voies Navigables, nous avons des craintes quant au risque de débordement et d’inondation des terrains situés de part et d’autre de son lit entre le pont de Lallaing et l’écluse de Vred,
•Abandon de la station d’épuration par lagunage située sur le terril de Germinies (rare élément de valorisation de notre ville ayant bénéficié en son temps de subventions européennes FEDER) avec pour risque écologique la dégradation du biotope (faune et flore) provoquée par l’arrêt d’apport d’eau en sa partie haute engendrant également la perte d’une attractivité touristique et éducative de ce site,
•Le coût de l’opération : 16 millions d’euros, sera forcément supporté par les usagers qui verront leur facture augmenter significativement,
•La valeur des habitations situées sur la zone sera calculée en tenant compte de l’implantation de la station, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le prix de la revente en cas de cession.
•Toutes les solutions n’ont pas été explorées, le projet ayant été imposé par le concessionnaire NOREADE.
•La population n’a pas été informée du projet.
En tout état de cause, après avoir pris connaissance de l’avis de l’autorité environnementale (Préfecture du Nord), nous nous sentons confortés dans notre analyse tant vis-à-vis de la forme que du fond sur le projet de NOREADE.
En effet, la DREAL interroge de nombreux points du projet, émet des réserves et si elle conclut à la nécessité d’assurer une parfaite épuration des eaux usées, elle recommande par ailleurs une meilleure définition des travaux afin d’éviter d’éventuels problèmes liés aux rejets…
Bien cordialement,
Christian GRZEMSKI,
Conseiller Municipal
